Le Prix SFSM de la Reherche  2023 récompense Chérine Bechara, Maîtresse de Conférences à l’Université de Montpellier (Institut de Génomique Fonctionnelle) et membre junior de l’Institut Universitaire de France.

Chérine a effectué sa thèse en biochimie à l’Université Pierre et Marie Curie sous la direction de Sandrine Sagan au Laboratoire des Biomolécules, où elle a été initiée par Gérard Bolbach à l’utilisation de la spectrométrie de masse MALDI-TOF pour l’analyse des peptides et protéines. Son intérêt à développer de nouvelles expertises centrées sur la spectrométrie de masse structurale l’a poussé ensuite à effectuer un stage postdoctoral dans le groupe du Pr. Dame Carol Robinson, la pionnière en spectrométrie de masse native appliquée à l’étude des protéines membranaires.

Suite à son postdoc au Royaume-Uni, elle retourne en France dans le but de développer la spectrométrie de masse structurale en se focalisant sur l’analyse de protéines membranaires à haut potentiel thérapeutique. En 2015, Chérine obtient un poste de Maitre de Conférence à l’Université de Montpellier, et instaure rapidement une collaboration avec l’équipe de Sébastien Granier qui travaille sur la pharmacologie et la structure des récepteurs couplés aux protéines G au sein de l’Institut de Génomique Fonctionnelle.

Elle rejoint l’IGF en 2017, institut qui héberge la Plateforme de Protéomique Fonctionnelle du Pôle Protéome de Montpellier, et obtient le financement nécessaire permettant d’acheter l’ensemble des instruments et d’équiper la plateforme pour effectuer des analyses de spectrométrie de masse native, avec ou sans couplage à la mobilité ionique, ainsi que des analyses en échange Hydrogène/Deutérium couplé à la spectrométrie de masse (co-financement de la Région Occitanie/FEDER, MUSE, Labex EpiGenMed et ABIVAX).

Ses études principales visent à caractériser la structure et la dynamique des récepteurs couplés aux protéines G ainsi que leurs partenaires d’interaction, avec un intérêt particulier pour les récepteurs aux chimiokines. Pour ce faire, elle combine des outils de spectrométrie de masse structurale avec d’autres approches biophysiques et biochimiques plus classiques. Elle a aussi développé plusieurs collaborations locales, nationales et internationales afin d’appliquer la spectrométrie de masse structurale à l’analyse de divers systèmes biologiques.